LIBÉRER PEURS, ANGOISSES DE SA PSYCHÉ!

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Libérer la psyché! De quoi, pourquoi et comment?

Par Max-Emilien Robichaud

Qui a vraiment besoin de libérer son conscient ou surtout son inconscient et de quoi? De « bibittes » et pourquoi donc? Évidemment si notre vie va à merveille, nos pensées, nos émotions, nos  activités et nos relations autant personnelles que professionnelles vont comme sur des roulettes, nous n’avons rien à libérer et tant mieux pour nous! Mais si par ailleurs nous vivons des peurs, pensées, émotions nocives récurrentes importantes, divers malaises (physiques) psychosomatiques (d’origine psychique) ou des scénarios de vie négatifs répétitifs, notre psyché a sans doute besoin d’être nettoyée, libérée. Cette chronique vous parle du pourquoi, du quoi et du comment de la libération psychique.

Qu’est-ce que la psyché?

La psyché recouvre les phénomènes de notre esprit soit pensées, croyances, émotions et autres activités mentales soit conscientes, soit inconscientes. Ce terme de psyché est utilisé aujourd’hui pour désigner ces activités intérieures, évacuant ou évitant ainsi les mots moins neutres tels qu’âme, une notion plutôt religieuse. Le mot esprit prend cependant de plus en plus de place notamment en anglais. Mais le plus important, ici, demeure l’idée que notre esprit porte des pensées, émotions et conditionnements appris qui nous influencent, nous troublent et parfois même nous paralysent; ils peuvent donc être inconscients, mais diriger tout de même une bonne partie de notre vie autant personnelle que professionnelle. Ainsi, vous pourriez avoir peur du Noir, mais vous ne savez pas pourquoi;  vous découvrez un jour que des amis d’enfance vous ont enfermé dans un placard, et ce, pour jouer. Les chiens vous effraient, car votre parent vous a transmis cette peur et vous pouvez en être soit conscient, soit inconscient. Les Freud, Jung et autres psychiatres et autres brillants psychologues de notre époque moderne ont mis la psyché à l’ordre du jour, mais elle existe depuis toujours avec ses manifestations tels les rêves par exemple (1).De nos jours, les neurosciences ont investi ce champ d’études et ont proposé diverses thérapies pour régler divers problèmes ou phobies. Mais il faudra bien un jour reconnaître aussi la contribution magistrale orientale notamment hindoue ou encore bouddhiste (2) comme il a fallu des siècles à reconnaître la contribution technologique des Chinois par exemple, comme quoi l’avancement de l’humanité est inclusif et varié.

Mais libérer quoi au juste?

En fait il ne s’agit pas de rayer à jamais du conscient ou de l’inconscient certains éléments nocifs ou indésirables comme effacer un dossier du disque dur de notre PC. Ainsi si un évènement passé conscient ou inconscient vous nuit, revient vous hanter, vous trouble,  il serait possible de le neutraliser, le dégager de sa charge émotive, peut-être même de le transformer, de le guérir!! De telle manière que penser à, revoir cet élément ou les objets ou personnes reliés ne vous bouleversera plus de la même façon ou deviendra plus neutre ou encore positif. Ainsi, la photo d’un être aimé décédé vous remémorera davantage avec le temps les côtés plus positifs que négatifs. Il en est de même pour des schémas répétitifs, de cocktails de pensées, d’émotions, de réactions  ou et comportements nuisibles autant pour soi que pour les autres. Ainsi, une réaction immédiate et injustifiée de colère suite à une phrase, une mimique ou un malentendu de son conjoint, découlant d’expériences parentales négatives passées pourrait être neutralisée, transformée et éventuellement guérie! Par ailleurs, un évènement passé peut être totalement modifié et rendu totalement positif. Ainsi, une scène d’ado me revenait sans cesse. Ayant raté mon « lift « , mon père accepta, à contrecœur et en chicanant, de me conduire à mon travail étudiant; j’en gardai un signe évident de rejet selon mon schéma de pensée d’alors. Aujourd’hui, après un processus de libération, à chaque fois, que je revois maintenant cette scène, je vois plutôt désormais mon père empressé et tout content de me rendre ce service, qu’il trouve tout à fait normal de me rendre, comme je le fais aujourd’hui pour mes propres enfants. Les pensées, les émotions sont naturelles, utiles, mais elles peuvent aussi devenir un enfer

L’émotion est naturelle, universelle et fort utile

Nous vivons tous, tous les jours, diverses émotions plus ou moins intenses, plus ou moins agréables. Ainsi, un chauffeur nous bloque, quelqu’un nous bouscule dans le métro, notre conjoint oublie notre rendez-vous, notre patron nous accorde une promotion, un orignal nous coupe la route et nous gagnons le gros lot sont autant de déclencheurs de frustration, colère, tristesse, joie et peur qui durent plus ou moins longtemps. Nous sommes sans conteste des êtres émotionnels. Par ailleurs, une image, un objet, une rencontre, une pensée, un souvenir même peuvent générer diverses émotions; l’émotion semble bien naturelle et universelle (1). En revanche, nous souhaiterions nous passer des émotions désagréables, voire destructrices (2.1); car nous recherchons d’emblée le plaisir et évitons spontanément la souffrance. Nous savons aussi que les émotions telles la peur nous rendent service; en effet, la rencontre inopinée d’un ours ou d’un voleur génère la peur et celle-ci mobilise tous nos systèmes pour une meilleure survie; comme quoi l’émotion est et a été fort utile pour la préservation et le développement de l’espèce humaine (3).

En effet, l’émotion se veut une réaction normale à un stimulus venant soit de notre monde intérieur, soit du monde extérieur; l’organisme réagit alors dans un mouvement vers l’extérieur comme la réponse la plus adéquate ou comme un signal de danger ou d’interaction avec l’environnement et surtout avec les autres; ce qui nous permet de communiquer, de gérer nos relations autant personnelles que professionnelles avec plus ou moins de doigté et d’intelligence.

Les émotions positives et négatives ou destructives (4)

L’amour, la compassion, la joie sont des émotions que nous apprécions tous et que nous qualifions spontanément de positives d’autant qu’elles nous font tant de bien à soi et aux autres. Il est démontré d’ailleurs que ces émotions produisent des effets bienfaisants sur tous les plans notamment physiologiques par les hormones générées dans l’organisme (5). Ainsi, nous vivons des moments intenses d’amour avec notre conjoint, nos enfants et nous nous portons si bien dans notre corps, notre cœur et notre esprit. Par ailleurs, les mêmes personnes peuvent nous faire vivre frustration, colère, jalousie, envie et nous rendre fort malheureux et nous le sentons si fort dans notre corps. Nous les qualifions alors de négatives et même destructives dans la mesure où elles nous nuisent, nous et les autres; mais aussi parce qu’elles peuvent perturber notre esprit, nous emprisonner et même nous empoisonner. Elles peuvent induire des comportements destructeurs autant pour soi que pour les autres : jusqu’à la violence verbale et physique. Mais encore là, tout dépend de la gestion de ces émotions et de notre capacité à les vivre le plus sainement possible. En effet, une même émotion peut être soit négative, soit positive. Pensons à la peur qui peut être très utile pour se sortir d’une impasse ou même à la colère autant pour s’affirmer avec force, se faire entendre que pour empêcher son ami(e), qui fait la sourde oreille à nos supplications, de ne pas se jeter du haut d’une falaise.  Par ailleurs, un éternel optimiste invétéré peut toujours refuser de vivre sa peine, son deuil ou sa déception et n’arborer que sourire artificiel, joie et optimisme toujours obligés; les effets négatifs de cette mascarade se font sentir chez les autres, mais aussi chez soi par toutes sortes de malaises plus ou moins graves à échéance.

Optimiste ou pessimiste : émotions, humeurs et tempéraments

Nous connaissons tous des êtres plus ou moins optimistes, plus ou moins pessimistes, voire dépressifs. Nous pouvons vivre des périodes plus ou moins faciles, plus ou moins noires; nos émotions peuvent être plus ou moins positives ou négatives. Mais, somme toute,  nous pourrions nous qualifier de plus ou moins optimistes ou négatifs dans la vie. À quoi cela tient-il ? Il y va de notre histoire personnelle : nos parents, notre milieu familial et social et les aléas et nos réactions dans la vie y sont pour beaucoup. On sait aujourd’hui qu’une mère dépressive après son accouchement, un père dépressif sans emploi influent beaucoup sur la construction de notre personnalité, notre moi.(6) Les émotions que nous vivons dépendent beaucoup de notre monde intérieur, de nos expériences de vie, de nos traumatismes et de ce que nous sommes devenus. Une émotion telle la peur peut survenir et s’en aller assez vite; elle peut repartir après quelques secondes, quelques minutes, mais peut aussi s’accrocher, se cramponner des heures durant. Il y a problème dans ce dernier cas. Ainsi, un ordinateur qui gèle ou le chauffeur qui vous obstrue le chemin peuvent provoquer une colère d’une minute, d’une heure ou d’une journée; les déclencheurs, ici, soit ordinateur, soit le chauffeur, provoquent la colère qui elle peut se transformer en mauvaise humeur qui elle peut que réveiller votre tempérament de coléreux, un trait de caractère développé en cours de vie. Ainsi, je peux vivre un court moment de colère sans plus, me lever un matin de mauvaise humeur qui perdure l’avant-midi, mais aussi avoir la réputation d’un Être colérique ma vie durant. Mais dans tous les cas, les émotions viennent plutôt rapidement et notre façon de les gérer dépend de nos apprentissages de vie et de nos automatismes émotionnels plus ou moins adaptés aux circonstances. De plus, nos émotions ou nos réponses émotionnelles sont entrelacées avec nos pensées de toutes sortes, mais aussi de nos croyances, nos façons de se voir, de voir le monde et les autres; des pensées plus ou moins positives aussi, nos schèmes de pensées et d’émotions développés depuis la naissance. 

Le mental,  les pensées et les croyances (7)

Le mental est fort utile pour analyser, planifier, mais il peut aussi nous distraire, nous agiter, nous mener loin, mais aussi nous perturber. Il se compose de pensées, d’images, de conditionnements et émotions.  Les premières le sont de mots et cet ensemble forme une phrase qui, elle, donne un sens et provoque une réaction soit neutre, soit agréable, soit désagréable, dans notre esprit. Par exemple, la pensée ou l’image de la neige qui tombe peut m’évoquer une belle journée de ski, mais aussi une corvée de déblaiement et enfin mon dernier carambolage, un traumatisme physique et psychologique certain. Je peux revivre ici la même émotion de peur et de panique de même que tous les malaises provoqués par cet accident aussi subit que violent. Mais cette pensée ou cette image de la neige peut aussi m’amener loin à rêvasser sans conséquence très loin et très longtemps;  je pourrais aussi en perdre le contrôle de ma voiture. Nos pensées sont ainsi parfois sans conséquence, parfois dramatiques; elles peuvent en effet nous perturber fondamentalement et nous tromper aussi sur soi, mais aussi sur  les autres. Tout dépend de notre monde intérieur avec ses travers, ses raccourcis et ses illusions tirées de nos conclusions parfois erronées. Ainsi, la seule vue de mon conjoint fatigué et las peut provoquer chez moi soit de la compassion, soit de la tristesse soit même de la colère si j’en conclus qu’il est, en fait fatigué, de moi. Dans ce dernier cas, ma réaction peut être un automatisme développé suite à des expériences de rejet ou d’abandon dont j’ai conclu la croyance, très jeune, que je n’étais pas aimable. Une pensée peut ainsi devenir une conclusion de vie qui régit par la suite mes réactions émotionnelles qui elles conditionnent mon comportement. Nous avons tellement bien intégré ces réponses automatiques qu’elles deviennent quasi inconscientes et sont aussi familières que conduire une bicyclette. 

Nos automatismes ou nos schèmes émotionnels (8)

Nous sommes en fait des êtres conditionnés et d’habitudes et ces habitudes sont devenues nos schèmes émotionnels et réactionnels autant dans notre vie personnelle que professionnelle. Nous avons appris à conduire le vélo, l’auto et cela nous est désormais facile et automatique. Il en est de même pour tous les gestes familiers quotidiens tels se raser, prendre une douche, se brosser les dents. Une bonne partie de ces opérations nous reste inconsciente; ce qui nous permet d’ailleurs de répéter sans y songer notre trajet quotidien habituel au travail  tout en faisant mille et autres choses. Nous sommes sur le pilote automatique, dirons-nous, tous les jours, sauf, évidemment pour tout nouvel apprentissage. Toutes nos pensées, émotions sont également conditionnées depuis notre naissance et nous réagissons souvent de façon automatique à des impulsions bien ancrées en nous. En fait, le nouveau-né nait avec des structures sous-jacentes de pulsions manifestées par des états émotionnels naturels; selon ses besoins pulsionnels, il crie, pleure, rit…Mais l’éducation souvent répressive ou conditionnée a changé la donne et a instauré toute une gamme de réactions conditionnées qui guident notre vie. Ces charges émotionnelles, soit retenues soit dégagées, se manifestent avec une multitude de pensées ou monologues intérieurs, de souvenirs, d’images, de réactions et de sensations physiques dans des régions privilégiées : le cœur, la gorge, le plexus solaire, le ventre…Les sensations ne passent pas inaperçues, mais certaines des premières échappent souvent a notre conscience. Heureusement, il est possible de neutraliser, arrêter ou rediriger le flux de ces pensées ou émotions et réactions ou les transformer pour un mieux-être pour soi et les autres. Nous ne sommes pas des prisonniers à perpétuité de nos réactions émotionnelles; nous pouvons changer, nous améliorer, soit cultiver davantage nos bonnes habitudes émotionnelles et transformer les négatives et ainsi développer notre intelligence émotionnelle.

L’intelligence émotionnelle (9)

Nous naissons avec un bagage génétique et émotionnel hérité de nos parents. Nous nous développons dans un milieu familial et social plus ou moins adéquat. Nous avons naturellement pensé utile et naturel de développer nos capacités physiques et intellectuelles depuis longtemps. Comme quoi une bonne santé physique et une bonne dose d’intelligence sont un gage d’un bon avenir. Pourtant, nous avons connu des gens, bien nantis sur ces points de vue, rater complètement leur vie; leur mauvaise gestion émotionnelle a ruiné autant leur vie personnelle que professionnelle.  Daniel Goleman, psychologue et journaliste scientifique a causé tout un émoi avec la publication de son livre  » L’intelligence émotionnelle (Goleman, 1995) autant parmi ses collègues que dans le grand public. Aujourd’hui,  son message est bien reçu partout même dans les entreprises; selon lui, il est possible par la conscience et la maîtrise de soi de comprendre, d’utiliser et cultiver ses aptitudes émotionnelles pour guider ses décisions, interagir adéquatement avec les autres, résoudre les conflits et atteindre ses objectifs personnels et collectifs. Il est donc tout à fait utile et naturel de développer autant ses capacités physiques, intellectuelles qu’émotionnelles de base. Nous pouvons le faire par une prise de conscience, l’introspection et divers exercices appropriés répétés. Il est possible aussi de changer, de transformer ainsi ses habitudes émotionnelles pour le mieux.

Capacité de changer, se transformer, se guérir (10)

Depuis longtemps, très longtemps d’ailleurs nous avions intuitionné et expérimenté la capacité de changer notre vie : la possibilité de modifier nos modes de penser et d’agir et de réagir, de transformer notre corps, nos émotions, notre vie du tout au tout et emprunter de nouveaux chemins. Il est en effet possible de vivre un mieux-être, une meilleure qualité de vie, de guérir même en fin de compte. Il s’agit de prendre conscience de ce qui va pas, de trouver les moyens de changer et de modifier sa vie en conséquence. Cela va de notre vision du monde, de son monde intérieur, mais aussi de nos capacités et nos incapacités ou limites autant de notre corps que de notre psyché. Plusieurs approches offrent cette possibilité dont la MLC© bien sûr. Les témoignages, les résultats obtenus l’attestent. Par ailleurs, les recherches scientifiques le confirment de plus en plus En effet, les neuroscientifiques parlent désormais de la plasticité du cerveau et prouvent la capacité de changer nos paradigmes physiques et psychiques Plusieurs expériences cliniques sont concluantes pour induire de nouvelles connexions neuronales avec des conséquences surprenantes : ex. faire disparaître une douleur à un bras fantôme, amputé, réactiver un bras paralysé, apprendre le langage parlé avec le seul cerveau droit, le gauche étant atrophié, mais aussi de changer son tempérament, etc….Il en va de même pour modifier nos pensées, nos émotions, nos états âme notamment en ce qui concerne nos diverses sources de mal-être dans notre vie. Qui plus est, l’imagerie médicale montre, maintenant clairement l’évolution et la morphologie changeante des différentes aires du cerveau (10)

Plusieurs approches proposent, divers éléments pour dégager, mieux vivre et transformer nos émotions négatives notamment (11):

–  apprendre à se calmer, se détendre et bien respirer

– accueillir sans jugement nos sensations, images, pensées et émotions

– conscientiser nos automatismes mentaux et émotionnels avec leurs conséquences et chercher à les modifier, les transformer

–  focaliser notre esprit sur son corps et ses sensations

– utiliser le mouvement pour dégager nos tensions physiques et psychiques

– se remémorer nos meilleurs moments, visualiser un endroit de rêve, un paradis terrestre

– choisir de se transformer et prendre les moyens et les habitudes de vie appropriés

Voici quelques exemples.

Je pense à celui-ci, qui, la nuit venue, se lève plusieurs fois de suite pour vérifier tous les verrous de la maison afin de s’assurer de la sécurité de sa famille. Pourtant, rien, ni de son passé ou présent, ni dans son entourage ne justifie un tel comportement. Il y a aussi l’autre qui, lui, voit constamment dans sa tête des mésaventures arriver à sa conjointe : il la voit par exemple victime d’un accident, mais le plus souvent agressée mortellement. Inquiet, il s’enquiert toujours et toujours de son bien-être. Soulagé à chaque fois de la réponse, mais embarrassé, il persiste et signe au grand désespoir de sa conjointe. Et pourtant, rien ne semble justifier un tel émoi, mais ces peurs sont bien réelles. Il y a encore celle-ci, pourtant célibataire et protégée adéquatement, qui se voit souvent accoucher tragiquement,  mettant en danger soit sa vie, soit celle de son enfant, soit les deux. Mais cette même femme finit bien éventuellement par vivre en couple et, suite à une thérapie, accepte de planifier une grossesse et accouche effectivement non sans certaines complications. L’Intégration mémorielle (Régression) lui a cependant permis de réaliser ce rêve de bien des femmes, celui d’enfanter.  Enfin, il y a cette mère qui souffre de la distance que met spontanément l’un de ses enfants, et ce, depuis la naissance; voilà qu’un travail personnel et quelques séances d’Intégration mémorielle plus tard et la relation se transforme soudainement et positivement. En effet, l’enfant de quatre ans se réfugie désormais spontanément et régulièrement dans les bras aimants de sa mère sans plus.

A la recherche de la vérité ou de la guérison ?


Certes les personnes affectées par des mémoires ou événements divers comme décris plus haut ne veulent généralement qu’une chose : se libérer pour jouir de leur vie présente, vivre leur mission et atteindre leurs objectifs autant personnels que professionnels. Elles sont un peu comme la personne qui se noie et qui cherche une main secourable sans plus; peu lui importe qui et comment!  En effet, elles ne cherchent qu’à s’en sortir et comme la personne ressource qui les secoure par ailleurs, ne discutent ni du pourquoi, ni du comment du moins durant la séance de thérapie; elles méritent par contre de recevoir et reçoivent effectivement auparavant en fait toutes les informations pertinentes sur les tenants et aboutissants de l’approche et de l’outil proposés. La séance terminée, elles peuvent par ailleurs être surprises des mémoires révélées; sont-elles réelles, sont-elles de cette vie ou sont-elles des symboles ou des constructions inextricables de leur esprit et surtout de leur inconscient? Ces mémoires peuvent être conditionnées, occultées, voire concoctée, inventées par l’inconscient ou venir d’expériences antérieures.

Qu’est-ce qu’une cuirasse et comment peut-on s’en libérer?

Ces souvenirs, occultés ou non, réelles ou non,  maintiennent et renforcent nos mécanismes de protection, mais aussi les tensions associées. En effet, tout traumatisme provoque un mécanisme de défense et avec lui des contractions ou tensions diverses dites de protection; celles-ci deviennent à la longue ce que nous appelons ici des cuirasses : ces tensions physiques notamment s’installent et perdurent tant que le danger persiste ou non selon, le choc ou le traumatisme vécu. Ainsi avec le temps et inconsciemment par ailleurs, ces mêmes tensions finissent par s’endurer et devenir de véritables armures dans le corps, mais aussi dans tous les circuits énergétiques, devenant en quelque sorte des « cuirasses » ou des armures.

En fait, ces armures nous emprisonnent à la longue plus qu’elles nous protègent et encore plus, nous empêchent de bien vivre notre vie au quotidien : des cuirasses autant physiques, émotionnelles, mentales qu’énergétiques. Elles sont un peu comme celles du chevalier du Moyen Âge dont l’armure contraignait considérablement les mouvements. Mais ce chevalier retrouvait en revanche vite toute sa mobilité habituelle une fois son armure enlevée; ce qui n’est point notre cas ici puisqu’elles restent toujours en place; conditionnés ou influencés par ces mémoires tenaces et cuirasses associées et permanentes, nous voyons notre vie et notre mouvement naturel de développement continuellement entravés. Et nos cuirasses ou nos armures, contrairement à nos vêtements, nous collent constamment à la peau, même la nuit.

Il est possible de s’en libérer !


Heureusement, il est possible de se libérer de ces diverses cuirasses. Différentes approches le permettent. Des approches autant physiques que psychologiques ou encore psychocorporelles. Parmi les premières, il y en a de multiples, certaines millénaires, d’autres plus récentes. Dans cette dernière catégorie, figure celle de W. Reich. Ce psychanalyste d’abord européen et ensuite américain a été un des pionniers occidentaux modernes à ce chapitre à identifier sept (11) de ces  anneaux principaux ou cuirasses dans le corps, et ce, de la tête vers le bassin. Certes d’autres approches, millénaires celles-ci, chinoises notamment, ont identifié de tels anneaux qui bloquent la libre circulation. Par ailleurs ici les disciples de Reich ont poursuivi l’exploration et proposé diverses techniques de libération dont l’approche Radix ou encore le massage Néo-Reichien.

Dans cette foulée, Marie Lise Labonté a développé une approche psychocorporelle originale et très efficace de libération par le mouvement corporel tout en douceur, et ce, à l’aide d’instruments tels bâtons, balles mousses etc. soit la Méthode de Libération des Cuirasses – MLC© (11) (Voir notre chronique sur ce sujet). Comme quoi il est relativement facile d’amorcer ce mouvement de libération et d’en vivre les effets bénéfiques très rapidement : effets autant dans le corps physique que sur les plans émotionnel, mental, énergétique et spirituel. Et inversement, tout travail sur les autres plans influe sur le corps et les autres enveloppes plus subtiles; la structure ou l’anatomie énergétique rejoignant ici la structure physiologique et inversement. (Voir notre chronique sur les cuirasses énergétiques) D’autres approches privilégient plutôt le dialogue avec le conscient et l’inconscient et le travail énergétique par surcroît. L’Intégration mémorielle est de celles-là. La Méthode de libération des cuirasses – MLC© quant à elle, favorise déjà le contact avec l’inconscient et les mémoires autant de la petite enfance, de sévices par exemple, que de souvenirs anciens et ouvre la porte à leur libération. 

Diverses approches d’introspection, de visualisation, de respiration d’imagerie et d’Intégration Mémorielle

En effet, il est possible aussi d’intervenir ici selon diverses approches : identifiant et dégageant autant des formes pensées, des émotions telles les peurs énumérées plus haut que des croyances (Par exemple les pensées limitatives du genre ¨je ne peux rien faire de bon`) mais aussi des mémoires actuelles et anciennes; agissant du même coup directement en même temps sur les enveloppes autant physiques qu’énergétiques (entendre ici les corps, centres et circuits énergétiques et à ce sujet voir notre chronique sur la Libération des cuirasses énergétiques). L’Intégration Mémorielle est l’une de ces méthodes parmi d’autres telle l’Imagerie mentale.

Des mémoires passées réelles ou concoctées ?


Les peurs décrites ci-haut certes empêchent la libre expression et par conséquent celle de la personnalité. L’Intégration mémorielle permet d’y voir plus clair, mais surtout de les guérir, donc d’annuler leurs influences quotidiennes négatives. On s’en trouve en quelque sorte allégé bien que les mémoires comme telles subsistent toujours; en revanche, celles-ci sont désormais assumées. Ainsi pour le premier cas décrit ci-haut, il n’est plus obsédé par la sécurité de sa famille et ne sent donc plus le besoin de toujours revérifier si les portes sont bien verrouillées. Pour ce faire, il a dû contacter et guérir plusieurs mémoires antérieures. De la même façon, le cas suivant a revécu des scènes au cours desquelles il voyait divers malheurs arrivés à sa femme d’alors; par ailleurs sa conjointe actuelle n’était en rien ni concernée, ni touchée par cette dynamique tragique; ces mémoires ne lui appartenant pas en propre; les autres cas cités et bien d’autres encore peuvent ainsi se libérer de leurs peurs ou limites par ce processus simple et très accessible qu’est l’Intégration mémorielle.

Par ailleurs avis aux curieux ou avides de sensations fortes : s’abstenir, car ceci n’est pas un jeu, encore moins une recherche historique ou un « trip d’ego »! Les mémoires contactées le sont via l’inconscient qui, lui, nous protège et à cette fin peut aussi concocter des scènes inédites ou symboliques. Seul le résultat compte finalement : la guérison. Celle-ci se valide d’ailleurs facilement par la suite dans notre vie et via notre comportement : ainsi, le premier n’a plus jamais à revérifier ses portes la nuit sans plus et cette mère, auparavant apeurée, ne contacte plus de scènes tragiques d’accouchement fatal.

Conclusion

Mais y a-t-il par ailleurs que des mémoires limitatives ou négatives et doit-on contacter que ces dernières? D’abord, il est vrai que nous avons surtout évoqué les mémoires limitatives, car ce sont surtout celles-ci précisément qui nous empêchent de vivre pleinement notre vie. Ensuite pour se retrouver, il importe avant tout de s’en libérer par ce processus de guérison. Une fois la guérison acquise, il peut être tout à fait opportun et même pertinent, pour qui le désire, de contacter désormais les mémoires reliées dites « positives » en quelque sorte pour vivre encore mieux sa vie et sa mission.

Ainsi pour celui qui vérifiait ses portes, il a pu par la suite contacter d’autres mémoires, celles-ci alors qu’il rayonnait de confiance et de sécurité totales; des mémoires qu’il a pu revivre et intégrer à son quotidien. L’autre mère qui a guéri sa peur d’accoucher a par ailleurs intégré d’autres souvenirs plus positifs.

Notes:

(1)Paul Foulquié, Dictionnaire de la langue philosophique, PUF 1986 et  Frieda Fordham, Introduction à la psychologie de Jung, Petite Bibliothèque Payot, 1979

(2) Voir Bouddhisme et psychanalyse, article de Patrice Eon paru dans Ici & Maintenant,  pp 52-60 Juin 2009…réf Nina Coltart, Boudhisme et psychanalyse, Payot, 2005, Jean-François Revel et Mathieu Ricard, Le moine et le philosophe, Nil édition, c 1999, 410 p, Nina Coltart, Bouddhisme et psychanalyse, Payot, Paris, c2008, 109 p., Daniel Roumanoff, Psychanalyse et Sagesse Orientale, Ed. Accarias. 1996, 398 p

(2.1)Daniel Goleman, Surmonter les émotions destructives, Ed Robert Laffont, c2003 519p, Bennett- Coleman, Tara, L’alchimie des émotions, Éd. Robert Laffont, c 2002, 565 p, pp128-129, Jean-François Revel et Mathieu Ricard, Le moine et le philosophe, Nil édition, c 1999, 410 p. pp 118-119

(3) L’expression des émotions chez l’homme et les animaux (The Expression of the Emotions in Man and Animals) est un livre du naturaliste anglais Charles Darwin publié en 1872, sur la façon dont les animaux et les humains expriment et signalent aux autres leurs émotions. Avec son autre ouvrage, La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, ce livre fait partie de la tentative de Darwin de poser des questions sur les origines et la psychologie de l’homme tout en utilisant sa théorie de l’évolution des espèces grâce au processus de sélection naturelle.

(4)Bennett- Coleman, Tara, L’alchimie des émotions, Éd. Robert Laffont, c 2002, 565 p,

(5)Daniel Goleman, Surmonter les émotions destructives, Ed Robert Laffont, c2003 519p, Bennett- Coleman, Tara, L’alchimie des émotions, Éd. Robert Laffont, c 2002, 565 p, pp128-129, Jean-François Revel et Mathieu Ricard, Le moine et le philosophe, Nil édition, c 1999, 410 p. pp 118-119

(6) Mario Proulx, Vivre autrement, Plaidoyer pour la santé, Société Radio-Canada et Bayard Canada Livres Inc., c2008, 184 p.,  Mario Beauregard et Denyse O’leary, Du cerveau à Dieu, Guy Trédaniel Éditeur, c 2008, 437p, p. 149, Marie Lise Labonté, Le Déclic, Transformer la douleur qui détruit en douleur qui guérit, Les Ed. de l’Homme, 2003, p.195,  David Servan Scrieber, Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicament ni psychanalyse, Ed Robert Laffont, c2003

(7) Bennett- Coleman, Tara, L’alchimie des émotions, Éd. Robert Laffont, c 2002, 565 p, pp 348-375

(8) Bennett- Coleman, Tara, L’alchimie des émotions, Éd. Robert Laffont, c 2002, 565 p, pp 489-90, Michel Montignac, Pierre Fluchaire, Plus jamais fatigué. Retrouver son énergie par les méthodes naturelles d’Artulen, Bien être, Ed J’ai lu, c2001, 311p, pp 164-5

(9) David Goleman,  L’intelligence émotionnelle: Comment transformer ses émotions en intelligence. Paris: R. Laffont, 421 p.,  L’intelligence émotionnelle au travail, Paris, Village mondial, c2005 et Bennett- Coleman, Tara, L’alchimie des émotions, Éd. Robert Laffont, c 2002, 565 p, pp 489-97

(10) On the nature of things, CBC, 04-12-08. Sur la capacité  du cerveau de changer, se transformer, se réorganiser soit par différents exercices physiques ou mentaux…Voir aussi Mario Beauregard et Denyse O’leary, Du cerveau à Dieu, Guy Trédaniel Éditeur, 2008437p, p. 149,  Marie Lise Labonté, Le Déclic, Transformer la douleur qui détruit en douleur qui guérit, Les Ed. de l’Homme, 2003, p.28

(11) Marie Lise Labonté, Au cœur de notre corps, Mouvements d’éveil corporel, Se guérir autrement, c’est possible, Le Déclic, Éditions de l’Homme,   Reich, Wilhelm, L’analyse caractérielle, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1992 (dernière édition), 1 Souchard, Ph.-E., Méthode Mézières, Paris, Laloine, 1979. Rolf, Ida, Rolfing, New York, Harper and Row, 1978, Bertherat, Thérèse, Le corps a ses raisons, Paris, Éditions du Seuil, 1975,  Simonton, Dr Carl, Simonton-Matthews Stéphanie, Creighton James, Guérir envers et contre tout, Paris, Desclée de Brouwer, 21e édition, 2002. 


 Références:

1, Courraud-Bourhis, Hélène, La biomécanique sensorielle. Méthode Danis Bois, Point d’appui, 1999.
2. Coté, Odette, Méthode de Libération de Cuirasses,  Article paru dans Le Massager
3. Max-Émilien Robichaud et Lyne Olivier, La Méthode de Libération des Cuirasses, Le plan global de santé et la MLC© , Une approche corporelle unique, L’approche MLC©  pour mieux gérer son stress,  Articles parus sur Alchymed  en 2008

(4) Sally W. Olds  et Diane E. Papalia,  Le développement de la personne,  4e Ed. Études vivantes, 1996, 596p, p 26

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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