Le système bancaire français conforté par la régulation européenne

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Depuis le 4 novembre 2014, l’union bancaire européenne surveille les 130 principaux établissements du continent. Une mission délicate qui a commencé par la réalisation d’un test de résistance dont les résultats ont été communiqués le 26 octobre. Dans cet exercice, la France a montré la solidité de ses institutions. Réactions du ministre Michel Sapin, du président de la Banque de France Christophe Noyer et du directeur du Crédit Mutuel-CIC Private Banking Christophe Mazurier.

Pour éviter que le secteur financier ne soit à l’origine d’une nouvelle crise, la zone euro a décidé de renforcer la surveillance des établissements bancaires. Afin d’entériner la garantie européenne des dépôts, la présidente française du Mécanisme de Surveillance Unique, Danièle Nouy, avait souhaité dresser un état des lieux de la situation dès 2013. Cet état des lieux a finalement pris la forme de ce grand test de résistance des banques effectué cette année. D’après la commission européenne, cette opération a permis « d’apporter une grande transparence en ce qui concerne le bilan des banques ».

Les conclusions rendues le 26 octobre dernier montrent ainsi la bonne santé des 13 établissements français qui ont été soumis au contrôle de l’autorité continentale. Une bonne nouvelle que n’a pas manqué de commenter le ministre des Finances Michel Sapin, qui rappelle au passage que l’objectif des banques est « d’assurer le financement des entreprises et des ménages et de poursuivre leurs efforts pour soutenir l’investissement et la croissance ».

Le président de la banque de France, Christian Noyer, considère pour sa part que « les résultats de ce vaste audit des banques françaises confirment leur solidité et la confiance que nous pouvons avoir dans notre système bancaire ». Les vérifications portaient notamment sur le ratio de fonds propres « durs » (fonds propres mis en réserve rapportés aux crédits consentis) alors que les exigences fixées par l’autorité dépassaient le cadre international des accords Bâle 3.

Autrement dit, cet exercice a permis de mettre en évidence l’extrême rigueur que s’imposent depuis plusieurs années les organismes de crédit dans notre pays. En effet, toutes les entités hexagonales ont démontré leurs capacités à surmonter d’éventuelles difficultés à venir. Parmi les 13 institutions qui ont fait l’objet d’un contrôle, « le Crédit Mutuel arrive en tête des banques françaises avec un ratio de solvabilité de 12,9%, bien au-delà du minima réglementaire de 5,5% ».

Même dans le cas du « scénario adverse », basé sur des hypothèses très négatives (augmentation du chômage et baisse de l’immobilier), la France serait à l’abri d’un risque systémique. Cette performance s’explique par des procédures rigoureuses, mais également par l’excellent niveau des banquiers français. Comme le rappelait encore récemment Christophe Mazurier, directeur de la banque privée au sein du groupe CIC- Crédit Mutuel, HEC, l’Edhec et l’Essec sont classées parmi les quatre meilleures formations en Finance selon le Financial Times.

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