Le Chien Flat Coated Retriever : La Formule 1 des Retrievers

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Le Chien Flat Coated Retriever : La Formule 1 des Retrievers

Le Flat Coated ( = à poil plat, plaqué, contrairement au Golden Retriever qui, lui, peut avoir le poil légèrement ondulé) fait parti de la famille des Retrievers, comme ses cousins les plus connus : le Golden Retriever et le Labrador Retriever et moins connus : le Cheasapeake Bay Retriever, le Novia Scotia Duke Tolling et le Curly Coated Retriever.

Il fait partie du groupe 8, c’est-à-dire que c’est un chien de chasse dont la spécialité est de rapporter le petit gibier à poil mais surtout à plume, en milieu humide (marais, étangs ..).

Le Flat Coated Retriever est peu répandu en France : on compte environ 200 naissances par an.

C’est un chien de taille moyenne noir ou foie qui ressemble au Golden Retriever mais en plus fin et en plus vif.

Origines de la race : (par Aline Baron)

Dès la fin du 19eme siècle, les sportsmens anglais se mirent en quête de chiens « spécialisés dans la recherche et le rapport du gibier » ; c’est à cette époque que la sélection des retrievers débuta. Il n’est pas aisé de s’y retrouver dans la confusion qui règne autour des origines des retrievers, confusion qui réside principalement dans le fait qu’à l’époque le terme « retriever » se référait uniquement à la fonction  plus qu’à une race. On ne peut commencer à parler de races qu’aux alentours des années 1880.

Les spaniels, les setters et les water dogs – ces derniers se révélant être d’excellents rapporteurs- furent utilisés dans la sélection de toutes les races de Retrievers actuelles dans des proportions variables. Quoi qu’il en soit il est impossible de dire avec exactitude quelle fut la sélection originelle. Très probablement à l’origine des Wavy Coated Retriever, fut le St John et sans doute le heavy ou grand  Labrador, qui jouèrent un rôle prépondérant dans le développement des races de retrievers par l’apport des qualités de chiens d’eau.

Des croisements inter raciaux avec des Colleys eurent également certainement  lieu.

Pendant tout le 19e siècle et jusqu’àprès la première guerre, nombre de flatcoated furent croisés avec d’autres races et en particulier le labrador afin d’étoffer un pool génétique étriqué.

Pour beaucoup, la sélection du flat coated retriever est du à M. Sewallis Evelyn Shirley (fondateur du Kennel Club en 1873) au début des années 1870 même si l’on retrouve dans bon nombre d’ouvrage le nom du Dr Bond Moore est évoqué comme la personne qui fixa la couleur et le type du flat coated.

Shirley se procura des chiens dans les plus fameux élevages de l’époque pour fonder son Shirley Retriever Kennel et pris soin d’éliminer le poil ondulé hérité du setter au profit d’un poil plat. Un de ses chiens les plus connus est probablement CH Zelstone (réputé pour être un des étalons fondateurs de la race), père de CH Moonstone, lui-même à l’origine des champions Blizzard et Darenth.

Un des défenseurs les plus influents de la race fut probablement M. H. Reginald Cooke. Son élevage « Riverside » a dominé le monde du flatcoated pendant plus d’un demi siècle, tant sur les terrains de Fieds Trials que sur les rings, veillant à conserver un type morphologique adapté au travail, témoins, les deux Dual Champions Toby et Grouse of Riverside

A l’issue de la première guerre mondiale, le flatcoated retriever commenca à voir sa popularié décroitre au profit du Labrador puis du Golden retriever.

Standard :

Voir le site du Retriever Club de France : www.retrieverclubdefrance.com

Aspect général : chien de taille moyenne, brillant, vif. Il a l’expression intelligente. Il est puissant sans être lourd, harmonieux sans manquer de substance.

Caractéristiques : doué au plus haut point de l’instinct de la chasse, de gaieté et de gentillesse comme le démontre le battement enthousiaste de la queue.

Tempérament : sûr de lui et gentil (le Flat Coated Retriever n’est absolument pas apte à monter la garde, il accueille au contraire tout les visiteurs avec enthousiasme).

Tête et Crâne : tête longue et bien moulée. Le crâne est plat et de largeur modérée. Le stop est léger, en aucun cas accentué, évitant de donner à la face un profil creux ou descendant. Nez de bonne taille, aux narines bien ouverte. Les mâchoires sont longues et fortes, capables de porter un lièvre ou un faisan.

Yeux : de dimensions moyennes, de couleur marron foncé ou noisette, très intelligents d’expression (oeil rond proéminent est à proscrire). Les yeux ne sont pas disposés obliquement.

Oreilles : petites et bien attachées, tout contre la tête.

Mâchoires : les mâchoires sont fortes et présentent un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires. Les dents sont saines et fortes.

Cou : la tête est bien attachée au cou, qui est de longueur raisonnable et exempt de fanon, harmonieusement attaché, s’insérant obliquement dans les épaules et se fondant bien dans le dos pour permettre au chien de chercher la piste avec aisance.

Avant-main : poitrine bien descendue et assez large, bien dessinée dans sa région sternale et sur laquelle les coudes doivent jouer correctement et de façon régulière. Les antérieurs sont droits ; leur ossature est bonne, d’un bout à l’autre des membres.

Corps : les côtes antérieures sont assez plates. Elles sont bien développées vers l’arrière du thorax, présentant une courbe graduelle. Elles sont bien cintrées au centre mais elles le sont plutôt moins vers l’arrière. Le rein long et mal attaché est un grave défaut.

Arrière-main : musclée. Le grasset et le jarret sont modérément angulés. Le jarret est bien descendu. En station debout, les membres postérieurs, vus sous n’importe quel angle, sont d’aplombs. Les jarrets de vache sont à proscrire.

Pieds : ronds et forts. Doigts serrés et bien cambrés. Coussinets épais et forts.

Queue : courte, droite et bien attachée, portée gaiement mais jamais bien au-dessus du niveau du dos.

Allures & Mouvement : allures dégagées et faciles. Les membres se déplacent dans les plans parallèles à l’axe du corps, qu’ils soient vus de face ou de l’arrière.

Poil : dense, de texture fine à moyenne, de bonne qualité, aussi plat que possible. Les membres et la queue sont bien frangés. Une bonne garniture de poil, à l’âge adulte, met la dernière touche à l’élégance d’un bon chien.

Couleur : uniquement noir ou marron (foie).

Taille : la taille préférée est de 58 à 61 cm pour les mâles et de 56 à 59 cm pour les femelles.

Poids : le poids préféré pour un chien en bonne condition : 27 à 36 kg pour un mâle, 25 à 32 kg pour une femelle.

Un Flat, pour quoi faire ?

Le Flat Coated est LE chien de sport idéal : il est vif, joueur et naturellement porté à vouloir faire plaisir à son maître : c’est le Will To Please.

Naturellement, son « cœur de métier » est la chasse. Cependant, la vogue du Labrador, retriever « clé en main », facile à dresser et convenant à tous, lui a fait de l’ombre, mais quel plaisir de chasser en compagnie d’un tel performer qui attire le regard des autres chasseurs par sa beauté et son efficacité !

En tant que chien de chasse, le Flat est soumis à des épreuves de travail spécifiques : les Field-Trials. Ceux-ci sont destinés à mettre en valeur les meilleurs sujets de la race en testant les qualités naturelles de celle-ci :

la sagesse au poste : en battue (ligne de chasseurs) fixe ou marchante, le chien doit rester à côté de son maître, aux ordres, attentif à ce qu’il se passe autour de lui, mais sans pigner (pleurer, gémir d’impatience) et sans tirer sur sa laisse (pour les fields à la française) ou sauter pour les fields à l’anglaise (partir ramasser un oiseau sans en avoir reçu l’ordre).

Le marking : le chien doit marquer le point exact de chute de chaque oiseau. Cela est une qualité naturelle (présente dès la naissance) mais elle se développe aussi avec l’âge et l’expérience (quand il s’agit de développer sa mémoire pour mémoriser différents points de chute pendant un laps de temps pouvant aller jusqu’à un quart d’heure, voir plus et cela malgré les distractions environnantes – autres chiens travaillant)

L’entreprise : le Flat doit être capable de faire son travail seul sans attendre sans cesse d’être dirigé par son maître. Il doit aller chercher du gibier loin, parfois dans des terrains difficiles (eau, ronces ou hors de vue de son conducteur) seul et sans perte de temps (qui pourrait faire perdre l’oiseau).

La persévérance : le chien ne doit pas s’arrêter à la première difficulté (roncier trop épais, oiseau qui se défend, eau gelée, etc ..). En revanche, il doit obtempérer lorsque son maitre le rappelle même si il pense que celui-ci à tort !

La charge : Etre chargé veut dire revenir avec du gibier en gueule. Le Flat doit avoir la dent douce (ne pas abimer le gibier avec ses dents et encore moins le tuer), ne pas machouiller, ne pas « rengueuler » (c’est-à-dire poser à moitié pour assurer sa prise) et surtout poser (ce qui permettrait au gibier de s’échapper). Il donne directement dans la main du maître car le but du retriever est d’être utile : c’est une perte de temps et un risque de perte de devoir ramasser un gibier posé à un mètre devant ou derrière soi.

Pour les maîtres de Flats qui ne chassent pas mais qui veulent voir leur chien s’épanouir dans une activité faite pour lui, il y a aussi le Picking-Up (ou ramassage, en français). Qu’est-ce que c’est ?

C’est l’activité consistant à rechercher le petit gibier et le gibier d’eau blessé ou mort au cours d’une battue. C’est un devoir éthique que de retrouver le petit gibier dans les plus brefs délais.

Le picking up est pratiqué en participant à des chasses de type battue, levée d’étang ou passée au cours desquelles le rôle du conducteur de chien consistera à aider le directeur de battues ou le garde chasse à récupérer le gibier tiré. Il est vrai que généralement les chasseurs sont accompagnés de leur chien et que le directeur de battue ou le garde chasse peuvent compter sur eux pour faire preuve de cette éthique fondamentale, mais l’organisation d’une journée de chasse rend parfois ces chiens peu disponibles car leurs maîtres doivent quitter rapidement leur poste en fin de battue afin de rejoindre leur place devant l’enceinte suivante et dans ce cas le « conducteur-chasseur », quelque peu pressé par le temps et la rigueur nécessaire à l’organisation, ne sera pas toujours en mesure d’effectuer toutes les recherches nécessaires et de persévérer par exemple dans la recherche d’un vieux coq faisan désailé qui tourne en rond dans un gros roncier, de même il n’est pas toujours simple pour le directeur de battue d’arrêter la ligne marchante pendant de longues minutes afin d’effectuer la recherche d’un lièvre blessé pendant qu’en avant de la ligne les chiens d’arrêt continuent leur quête et essayent de bloquer la xième fois une compagnie de perdreaux qui n’en fini pas de piéter.


Heureusement les mentalités évoluent depuis quelques années et de plus en plus de responsables de chasse font preuve d’un esprit pratique et éthique en s’assurant les services d’un ou plusieurs chiens étrangers à la chasse, conduits par des personnes ne chassant pas au cours de cette journée et qui peuvent travailler directement ou quelques temps après la traque en ayant l’occasion de laisser s’exprimer les qualités de marking et de pistage de leurs auxiliaires spécialement préparés pour cette tâche spécifique du travail « après le coup de feu ».

Activités non-cynégétiques :

Avec son tempérament enjoué et vif, le Flat Coated sera amené à briller sur les rings d’Obédience dans les prochaines années. Il y est d’ailleurs fort présent dans les pays nordiques et dans les grandes épreuves internationales.

A condition de n’être pas trop grand, il brillera en Agility car il est extrêmement rapide et naturellement connecté à son conducteur. C’est dans cette discipline d’ailleurs que l’on trouve le plus de Flats en France (en dehors des fields).

Une autre discipline depuis peu en vogue où les Flats ont fait une brillante entrée : le sauvetage en mer. Cette discipline est pratiquée majoritairement par des Terres-Neuves, des Landseers ou des Léonbergs mais hors les épreuves de puissance pure (comme le remorquage d’un canot lesté de plusieurs personnes en mer), les Flats battent à plates coutures les autres races par leur facilité à être dirigé à distance, leur écoute, leur disponibilité, leur rapidité et leur bonne volonté à exécuter les commandements et leur gentillesse.

Et si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas pratiquer une activité avec votre compagnon, le Flat Coated est aussi un merveilleux chien de compagnie, à condition d’avoir des maîtres disponibles pour partager du temps avec lui (mères au foyer cynophiles, jeunes retraités aimant les promenades dans la nature, etc ..)

Ce n’est pas un chien fait pour rester seul onze heures par jour pendant que ses maîtres sont partis travaillés, mais quel chien l’est ?

Il est extrêmement proche de son maître, voir un peu « pot-de-colle » et extrêmement intelligent. Il a beau être gentil, il faut soigner dès le début son éducation car il sait gentiment manipulé son maitre adoré. Cependant, il faut absolument proscire toutes formes de brutalité : le Flat Coated est un « cérébral » : il doit comprendre et être sûre que son maître à raison pour obéir. Il a horreur des gestes d’impatience et des cris – même quand ceux-ci ne s’adressent pas à lui ! C’est pourquoi, il sera plus heureux avec un maître ayant déjà une expérience dans le travail avec les chiens selon des méthodes douces/positives.

Lors de sa crise d’adolescence, il n’hésitera pas à tester son maître longuement et toujours avec beaucoup d’amour, ce qui rend les « mises au point » particulièrement difficiles. Il est capable de prétendre avoir oublié la signification du simple mot « couché ! » tout en battant énergiquement de la queue et en jetant des œillades pleines d’amour à son maître qui ne sait plus quoi penser !

Voilà, en résumé, le Flat Coated est un chien merveilleux : c’est l’archétype du bon chien fidèle et aimant sans mesure son maitre. Il est beau : le soleil fait briller sa robe magnifique. Il est rapide et agile, c’est pour cela qu’on l’appelle « la Formule 1 des Retrievers », il est bourré de qualités naturelles (marking, persévérance, nez ..) .. mais ce n’est pas le chien de tout le monde ! Le Flat se mérite : il ne restera pas seul à la maison, il a besoin d’une bonne dose d’activité mental et physique chaque jour (même quand il pleut et qu’il fait froid !). Sans une relation forte et continue avec son maître, le Flat s’étiole. En résumé : un Flat heureux est un Flat qui travaille !

Pour plus de renseignements sur la race, deux sites de références :

le club de race : www.retrieverclubdefrance.com

l’unique portail du Flat en France http://www.flatcoated.info/

Vous y trouverez des éleveurs et des portées de qualité, sélectionnés par le club de race, le nom de délégués dans votre département pouvant vous informer et vous aider, d’autres maitres de Flats, un forum, des renseignements sur comment choisir un chiot, les activités, la santé, etc ..

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