L’être humain est-il bon ou mauvais?

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Depuis que le monde est monde, le bien et le mal ont toujours été les deux forces dont les êtres humains se sont servis pour aimer, construire et se dépasser, autant que pour haïr, détruire et se jalouser.

Nous sommes constamment en train d’osciller entre ces deux pôles, en tentant vainement de nous faire croire qu’il est possible de vivre heureux jusqu’à la fin des temps, mais seulement pour nous rendre compte, bien des années plus tard, que notre vie est terminée et qu’elle emportera dans notre tombe tous nos espoirs de rédemption.
Cette touchante illusion de bonheur infini auquel nous croyons ne fait que dépeindre notre impuissance à comprendre nos comportements négatifs et notre refus de les combattre lorsqu’ils nous envahissent.

À l’image du pendule d’une horloge qui égraine le temps à la fin de chacune de ses courses, notre existence passera du bien au mal toute notre vie, sans que nous puissions l’en empêcher. Un instant, nous vivons un grand bonheur, l’instant d’après, nous avons si peur de le perdre que nous faisons tout pour que cela se produise. Un autre moment, nous aidons quelqu’un, puis l’instant d’après, nous le jalousons, et lui mettons des bâtons dans les roues.

En fait, il s’avère que tout ce que nous pouvons modifier dans la course du pendule, c’est le temps qu’il passera d’un côté ou de l’autre de l’horloge.

Il s’ensuit qu’à force d’osciller sans trop savoir pourquoi, nous finissons par perdre notre identité et avec elle, la véritable compréhension de ce qui nous rend bon ou mauvais. Il est donc primordial de déterminer si l’être humain est bon à la base ou si l’être humain est mauvais à la base.

Pour l’instant, si nous tenons compte de l’amour, de la joie, de l’amitié, du pardon et de la grandeur d’âme, nous pouvons dire que l’être humain est bon à la base. Mais si en revanche nous tenons compte des guerres, des viols, des attentats et de la torture, pour ne nommer que ceux-là, alors la balance penche rapidement vers le côté mauvais.

Et pourtant, il suffit d’observer un nouveau-né qui dort paisiblement dans sa couchette pour se rendre compte qu’un si petit être n’a rien de mauvais. Avec ses petits poumons qui se gonflent au rythme de sa respiration, ses petits doigts qui se replient sur sa douillette et ses délicates paupières qui tressaillent de temps à autre, nous ne pouvons douter de 
son innocence.

Puis il se réveille et commence à pleurer. Son pleur est insistant, quasi-déchirant, et contraste tellement avec son bien-être des dernières minutes. Il pleure de la sorte jusqu’à ce que le parent ne sache plus quoi faire et que sa patience tire à sa fin. C’est à ce moment que quelqu’un doit être mauvais. Si ce n’est pas le parent, par son incapacité à comprendre l’enfant, ce sera l’enfant, par ses caprices. Mais une chose est certaine, quelqu’un doit être mauvais.

Alors, pour réellement savoir si nous sommes bons ou mauvais, arrêtons-nous dans une boulangerie et, aussi surprenant que cela puisse paraître, observons comment on y fabrique le pain.

Le boulanger mélange d’abord de la farine, de la graisse et de l’eau. Il pétrit ce mélange vigoureusement jusqu’à obtenir une belle pâte uniforme qu’il fait étuver et dépose dans un four. Puis il attend que la pâte lève, cuise et devienne un beau pain, à la croûte dorée et à la mie moelleuse.

Ce pain est ensuite déposé sur une tablette, en attendant d’être vendu. S’il n’est pas vendu, il commence à sécher. Il devient dur et perd son goût. Puis, après plusieurs jours, il commence à pourrir et doit être jeté.

Ce qu’il faut comprendre de cette analogie est que ce n’est pas en mélangeant de la farine, de la graisse et de l’eau que nous obtenons un pain pourri. Le pain est bon à la base et devient mauvais avec le temps.

Il en est de même pour l’être humain, à une différence près. L’être humain est bon à la base, mais devient mauvais avec ses comportements, et non avec le temps.

Alors, à la lumière de cette explication, si quelqu’un croit encore qu’un être humain est mauvais, c’est qu’il mélange ses comportements avec la personne qu’il est vraiment. C’est en détachant les deux que nous parvenons à véritablement aimer notre prochain, sans condition et sans préjugé.

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