François Hollande a-t-il raison de vouloir supprimer la notion de race de la constitution ?

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Dans son article 1er, la Constitution déclare: « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Lors d’un meeting consacré à l’Outre-mer, le candidat socialiste a affirmé qu' »il n’y avait pas de place dans la République pour la race. »  Il veut que le mot disparaisse par l’argumentation suivante :

« La République ne craint pas la diversité parce que la diversité c’est le mouvement, c’est la vie. Diversité des parcours, des origines, des couleurs mais pas diversité des races », a dit le candidat socialiste, reprenant à son compte la phrase du poète martiniquais Aimé Césaire « la France est poreuse à tous les souffles du monde ».

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Le mot « race » distingue des évidences naturelles, fondées sur des caractères héréditaires physiques, (couleur de la peau, forme du crâne) et culturels résultant d’un passé commun (même comportement, inclinaisons semblables issues de la tradition).

En voulant supprimer ce mot, François Hollande semble confondre distinction et division. On peut aimer sincèrement la France de toutes les couleurs,  se féliciter qu’elle accueille les Hommes, sans distinction d’origine, de race et de religion, se réjouir des mariages mixtes qui régénèrent et embellissent sa population, s’honorer de servir la lucidité que tous font partie d’une même et seule race humaine.
Mais supprimer un mot ne saurait occulter les évidences qui distinguent chacun d’entre nous, sans pour autant, nous diversifier au point de nous opposer. Car, ce que F. HOLLANDE veut exprimer par la suppression de ce mot, c’est le racisme né des dérives de l’expansion de la race blanche, lors des siècles derniers, qui ont amené des esprits pas éclairés, à faire un complexe de supériorité, et des fous dominateurs à exploiter ce dernier.

Mais cette période est révolue. Il est faux d’associer le mot race à celui de division, toujours source d’affrontement et de disparités ; de nos jours, les différences proviennent du statut social et résultent des difficultés économiques et d’intégration actuelles qui freinent l’ascenseur social.

Ce « racisme social » n’a, d’ailleurs, jamais été réservée aux seules races de couleur. Depuis des temps immémoriaux, la société française, comme toutes les autres, était divisée en classes. Cela créait une division discriminatoire qui n’a pu prendre fin il y a cinquante ans, par l’accès de chacun aux études. La connaissance est la prime condition pour lutter contre les  disparités. (A noter que la suppression d’un mot ne saurait favoriser la connaissance …).

Aujourd’hui, un patient français ne fait plus de distinction entre son médecin noir ou blanc dans un hôpital, ce qui ne saurait l’empêcher de dire que l’un est de race blanche et l’autre de race noire.

En revanche, certains font une différence agressive entre un médecin homme ou femme, ce qui dénote une forme de racisme sexuel exacerbé et fortement diviseur.

Le développement des valeurs humanistes de la France, la cohésion de notre pays, ne sauraient s’obtenir par la suppression d’un mot significatif d’un état, mais par le refus de tout ce qui peut rétrograder cette progression, comme le communautarisme, l’imposition de coutumes moyenâgeuses, la stigmatisation des uns, la recherche de boucs émissaires.

La France que nous aimons a toutes les couleurs, mais des couleurs qui ne sauraient ternir celles de ses belles valeurs républicaines, laïques, en quête de toujours plus lucidité, de respect, du sens des responsabilités, des droits et devoirs.

Cet idéal, dont nous pouvons être fiers, ne se concrétise pas par la suppression fictive de mots , mais par la construction effective vouée à l’accomplissement de leurs sens, d’autant que les désirs de domination qui favorisent les tendances racistes sont des démons, dont il faut se libérer et se prémunir, sans cesse. Il ne suffit pas de détruire des veaux d’or pour les enterrer à jamais.

Beaucoup, en France, s’activent à faire croire que nous sommes un peuple raciste. La grande majorité des Français ont, au contraire, un attrait sincère pour ceux qui ont une race et une culture différente.

Comment évoluer si l’on se limite à ses traditions ou si l’on ne s’ouvre pas aux autres ? Toutefois, les apports mutuels doivent se conjuguer pour faire progresser l’idéal, et pas le contraire.

F. HOLLANDE a tort de prêter attention à ces mouvances qui se parent de fausses et dangereuses supériorités morales, au point de suggérer la suppression du mot « race » de la Constitution.

Il serait plus indiqué de proposer la constitution d’une nouvelle race : la race française qui montrerait, ou contribuerait grandement, à montrer au monde ce que doit idéalement devenir la race humaine.

Pierre Gouverneur   blog www.transrealisme.org

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