Essai routier spécial: Toyota Highlander Hybrid 2010

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Peu importe si l’on se souci de la protection de notre planète ou non, les véhicules hybrides qui font leurs débuts de plus en plus régulièrement attirent l’attention de tous. Évidemment, on voudrait tous se passer de cet or noir que l’on appelle pétrole mais très peu de nous peuvent se le permettre dans la vie d’aujourd’hui. C’est bien beau le transport en commun mais si vous demeurez en campagne, il y a peu de chance que les autobus municipaux se rendent chez vous. Toyota Canada m’a fournit une chance en or de tester l’un de ces véhicules hybrides lors d’un voyage de plusieurs centaines de kilomètres. En effet, le système hybride de Toyota est plus efficace en ville que sur la route et c’est pourquoi son essai sur une très longue section d’autoroute devenait intéressant afin de savoir si ce véhicule pouvait convenir à des gens demeurant à la campagne, par exemple.

Le véhicule essayé est le Toyota Highlander Hybrid 2010. Ce modèle est offert en deux niveaux d’équipement soit la livrée de base et la Limited. À la livrée de base, on peut y ajouter des groupes d’équipements optionnels soit le groupe confort et le groupe cuir. Notre véhicule était le modèle de base bonifié du groupe confort. L’essai consistait à se rendre à Frankenmuth au Michigan, une randonnée d’un peu plus de 1 000 kilomètres que l’on parcourt en 14 heures approximativement et revenir quelques jours plus tard. La très excitante(!) autoroute 401 ontarienne constituait donc la majorité des kilomètres parcourus.

Notre véhicule d’essai était un modèle sept passagers bien que seules quatre de ces sept places ont vraiment été utilisées. J’ai personnellement testé la troisième banquette et, à moins d’être contorsionniste ou un jeune enfant, n’utilisez pas cette banquette. Il n’y a pas assez d’espace pour la tête et les jambes à cet endroit. Pour les autres places, le confort est dans la moyenne quoiqu’un support lombaire ajustable ait été utile du côté passager et un peu plus de support latéral pour toutes les places. Une bonne position de conduite est facile à trouver et on se trouve à l’aise assez rapidement au volant. Les cadrans sont jolis, facile à lire et très clairs en éclairage de nuit. Tout comme les autres hybrides que j’ai conduits jusqu’ici, Toyota a fait disparaître le tachymètre au profit d’un cadran qui nous informe sur la puissance du groupe hybride mais voilà!, il est gradué en kW et ça ne m’informe pas vraiment sur la façon de conduire. Donc, on aurait pu laisser le tachymètre traditionnel en place puisqu’il y a un petit écran ACL de 3,5 pouces en haut de la console centrale qui fait bien mieux le travail d’information. Je l’ai d’ailleurs souvent laissé à la page qui indique lequel des deux groupes propulseurs fournit la puissance. L’espace pour la tête, les hanches et les jambes est suffisant aux places avant et centrale. Le coffre à gants est bien plus que ce que son nom veut le laisser pensé puisqu’il est très grand. C’est plus un bac avec pentures qu’un coffre à gants! En fait, le seul endroit où l’on a manqué d’espace, c’est dans la soute à bagages mais c’est de notre faute. Nous y avons engouffré une grosse glacière (pour avoir de l’eau fraîche sans avoir à arrêter), quatre valises et d’autres sacs. On ne voyage pas léger et le Highlander était rempli à pleine capacité.

Concernant l’instrumentation, la console centrale est très bien conçue avec d’énormes boutons et molettes. Je n’ai jamais vu une molette du son de la radio aussi grosse! En passant, la finition est de très bonne qualité autant la qualité des matériaux que l’assemblage. Là où le bât blesse, c’est qu’il manque quelques petites fonctions utiles dans un véhicule qui vaut tout de même plus de 50 000 $, taxes incluses. Pas de prise pour le iPod de fiston et pas de lecteur DVD arrière disponible, pas même en option. Des prises USB, on en trouve dans de « vulgaires » Kia Soul en équipement de série alors qu’ici, il n’y en a pas. La connectivité Bluetooth est aussi en option. La sonorité ainsi que la réception sont par contre très bonnes. Un petit détail d’aménagement concernant les prises 12V; il y en a trois dans l’habitacle, ce qui est très bien, mais deux d’entre elles sont mal placées. Il y en a une au bas de la console sous une petite porte où se trouve également la prise AUX. Le problème, c’est que lorsqu’on y branche quelque chose, l’un des porte-verre devient inutilisable. La deuxième prise 12V est tout juste derrière le levier de vitesse. Elle vous dérangera sûrement pour manipuler ce même levier de vitesse lorsque quelque chose y sera branché. Cette prise 12V devrait être relocalisée à la deuxième rangée de sièges car il n’y en a pas à cet endroit. On pourrait ainsi y brancher le lecteur DVD portatif des enfants. La troisième dans la soute à bagages était à la bonne place et a servi pour brancher la glacière. Ça semble des détails tout ça mais lorsqu’on fait plusieurs heures de voiture, ces détails peuvent devenir des irritants.

Parlons un peu de mécanique car c’est pour ça que j’ai essayé le Toyota Highlander Hybrid 2010. Le groupe propulseur se compose d’abord d’un V6 conventionnel de 3,3 litres à double arbre à cames en tête et possédant la distribution à calage variable intelligent Toyota (VVT-i). Puisque notre bête est hybride, on retrouve également sous le capot le système hybride synergétique (Hybrid Synergic Drive). Le tout est relié à une boîte à rapports continuellement variable pour une puissance totale de 270 chevaux et 212 lb/pi de couple à 4 400 tr./min. Lorsqu’on appuie à fond sur l’accélérateur, il n’y a aucun problème à obtenir de la puissance et le moteur produit un grondement qui n’est pas désagréable à l’oreille. Par contre, pour économiser l’essence, il faut être plus doux sur la pédale. J’ai réussi, en ayant le pied léger, à rouler sur l’autoroute métropolitaine à 65 km/h seulement sur les batteries. Impressionnant! J’ai même traversé Toronto à l’heure de pointe de l’après-midi presque entièrement avec l’électricité. C’est dans ces conditions que le Highlander Hybrid est le plus économique. En trajet combiné ville/route où la route a occupé à peu près 80% du kilométrage, j’ai obtenu une consommation moyenne de 9,9 L/100 km, ce qui est très bien. Je m’attendais toutefois à mieux. Le Toyota Highlander Hybrid profite de la traction intégrale. La suspension à quatre roues indépendantes est confortable dans la majorité des situations. Les freins à disques aux quatre roues sont puissants mais ils sont un peu difficiles à moduler. La direction est à assistance électrique. Elle ne donne pas beaucoup de « feedback » sur la route et elle est parfois un peu trop légère. Des pneus d’hiver 19 pouces Blizzak de Bridgestone équipaient notre véhicule d’essai et ceux-ci étaient très agréables sur la route. Ils fournissent une bonne tenue de route. C’est dommage que le véhicule lui-même soit ennuyant à conduire. Comme quoi la qualité d’un véhicule n’est pas signe de passion au volant.

Section sécurité, précisons que tous les modèles profitent d’une multitude de coussins et rideaux gonflables. Le Toyota Highlander Hybrid 2010 est équipé d’un dispositif de contrôle de la stabilité, d’un régulateur de traction et des quatre roues motrices sur demande. Les freins sont pourvus de série de l’antiblocage ABS, de l’assistance au freinage, de la répartition électronique de la force de freinage et d’un système intégré de freinage à récupération. Beaucoup d’électronique intégrée pour vous rendre service en espérant que le tout profitera d’une bonne fiabilité à long terme.

Voilà! Ce texte ne peut pas reproduire toutes les sensations ressenties pendant cette randonnée mais il peut surement vous en donner une bonne idée. Le Toyota Highlander Hybrid 2010 n’est pas vraiment un véhicule excitant à conduire mais il peut vous transporter vers votre destination confortablement pour quatre personnes en autant que vous voyagez plus léger que nous. L’économie d’essence est bien mais je m’attendais à au moins 9,0 L/100 km alors que j’ai fait 9,9. C’est d’ailleurs ce qui détonne dans le fait d’offrir des VUS hybrides, c’est qu’ils sont plus économiques en ville que sur route. Et si on pense faire beaucoup plus de ville que de route, on n’a pas vraiment besoin d’un VUS! Il y a aussi une petite mise à jour à faire pour le système audio qui n’a pas de prise USB et n’affiche pas les détails des chansons qui jouent à la radio. Une connectivité Bluetooth en équipement de série serait bien aussi dans un pays où le cellulaire à l’oreille est interdit presque partout. Et si avez récemment douté de la fiabilité des produits Toyota, sachez que le Highlander Hybrid 2010 est l’un des rares modèles Toyota à ne pas avoir été rappelé…

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