Essai routier spécial: Suzuki SX4 2010

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C’est la petite voiture que j’ai le plus essayée, une fois chez le concessionnaire lors de mes premiers essais automobiles, puis une version à hayon prêtée par Suzuki Canada. Puis, la version berline s’est pointé le bout du capot et je l’ai essayée deux fois. Il va sans dire que ça crée des liens et voilà qu’au mois de juin dernier, j’en ai acheté une toute neuve en version à hayon afin de remplacer ma vénérable Ford Escort 1991. J’ai donc décidé de vous faire partager mes impressions de conduite de la Suzuki SX4 2010 alors que son odomètre indique près de 10 000 kilomètres.

J’étais à la recherche d’une petite voiture sans prétention et pas trop chère pouvant servir de deuxième véhicule. Plusieurs choix se sont présentés puisque l’industrie automobile nous assomme de petits prix et de taux d’intérêt alléchants dans cette catégorie. Toutefois, il arrive souvent que l’équipement de série en souffre et comme j’avais des critères minimaux de confort, la petite Suzuki s’avéra un bon choix. L’équipement du modèle de base, celui que j’ai choisi, est relativement étoffé. Climatiseur, glaces électriques, télécommande, lecteur CD et MP3 avec entrée AUX et un confort que l’on retrouve dans des voitures plus chères. C’était l’idéal pour moi!

Prendre place à l’intérieur de la Suzuki SX4 2010 est très aisé grâce à de larges portières et un pavillon très haut. D’ailleurs, elle est facile à repérer dans les stationnements puisqu’elle dépasse souvent les voitures qui la côtoient. Les sièges avant sont parmi les plus moulants de la catégorie avec ceux de la Mazda 3. Le support latéral est impressionnant. À l’arrière, c’est plus ordinaire mais les adolescents ne se sont jamais plaints lors de trajets de plusieurs heures. En passant, à l’arrière, on peut asseoir trois adolescents sans trop de problèmes. Depuis mes premiers essais, Suzuki a corrigé plusieurs des critiques formulées par les chroniqueurs automobiles. L’une d’elle était l’omniprésence du rouge pour l’éclairage de nuit. Les cadrans sont maintenant à chiffres blancs sur fond noir et l’éclairage est beaucoup moins stressant. Seule la console centrale mériterait maintenant qu’on la rende plus joyeuse. Un petit ordinateur de bord entre les deux cadrans indique la température extérieure, l’autonomie, la consommation d’essence et les deux compteurs journaliers. Le système de son est très bien et sa sonorité est satisfaisante. En option, Suzuki offre un chargeur pour six CD et un amplificateur plus puissant assorti d’un caisson de graves. Le tableau de bord agrémenté de deux barres verticales en aluminium brossé venues mettre un peu de vie dans cet environnement très noir. Deux porte-gobelets à l’avant et des porte-bouteilles dans les portières avant et arrière. Une seule prise 12V à l’avant au bas de la console centrale et elle est mal placé puisqu’elle vous prive d’un porte-gobelet lorsqu’elle est utilisée. Une autre prise 12V est disponible dans les ensembles d’options pour la soute à bagages.

La visibilité est excellente à bord de la SX4. De grands miroirs extérieurs diminue les angles morts au maximum. De plus, la visibilité de trois-quarts arrière ne pose pas de problème. À l’avant, Suzuki a eu la bonne idée de diviser le pilier A en deux à sa base et d’y intégrer une petite glace triangulaire. Toutefois, malgré cette astuce, le pilier A demeure encore un peu large. Vers l’arrière, le seul équipement qui peut poser problème, ce sont les appuie-têtes. Comme il y en a trois, s’ils sont tous levés, la visibilité peut devenir presque nulle. Il faut donc toujours penser les rabaisser.

La motorisation est la même depuis plusieurs années. En fait, elle a fait ses débuts sous le capot de la Aerio. Comme Suzuki l’a perfectionné au cours des années, elle produit maintenant 150 chevaux. Les deux transmissions disponibles sont une manuelle à six rapports ou une CVT à rapports continuellement variables. Comme cette dernière a un fonctionnement bien particulier (comme toutes les CVT d’ailleurs), nous nous sommes rabattus sur la boîte manuelle. Et c’est tant mieux puisqu’elle est beaucoup plus agréable à utiliser que celle à cinq rapports précédemment offerte. De plus, elle a fait baisser le régime-moteur à vitesse de croisière abaissant du fait même la consommation d’essence de plus d’un demi-litre au cent kilomètres. Bonne nouvelle! La puissance est adéquate si on est que deux passagers et beaucoup mieux si on n’enclenche pas l’air climatisé. Par contre, les chevaux s’essoufflent rapidement si la voiture est à pleine capacité. La tenue de route est très bonne et les pneus 15 pouces, quoique un peu bruyant, font du bon travail sur chaussée sèche ou humide. Les modèles plus cossus profitent de 16 pouces. La suspension est plus axée sur le confort que la tenue de route et ça devient un problème lorsque toutes les places sont occupées. En effet, les amortisseurs arrière deviennent alors très « mous » et la moindre ondulation de la chaussée fait presque sauter l’arrière de la voiture. Finalement, bien que la traction intégrale fonctionne comme un charme, j’ai choisi la traction avant pour son prix plus abordable. On verra bien lorsque l’hiver sera arrivé.

La force du « hatchback », c’est sa banquette rabattable. En effet, sur la version berline, on ne peut rabattre la banquette arrière. Depuis mes premiers essais, Suzuki a aussi retouché la versatilité de la soute. C’était impossible auparavant d’obtenir un plancher plat et la banquette, lorsque relevée, devaient être attachés aux appuie-têtes des sièges avant. Je trouvais cette disposition bizarre. Aujourd’hui, c’est plus conventionnel. Suzuki a conçu un panneau pour élever le plancher de la soute créant du même coup un coffre sous le plancher. Et comme le plancher est plus haut, le seuil de chargement est maintenant à égalité avec le seuil du hayon. De plus, vous n’avez qu’à pencher le dossier de la banquette vers l’avant pour obtenir un espace de chargement beaucoup plus grand avec plancher parfaitement plat. Belle réalisation pour réparer un problème de conception!

Ce premier essai à long terme est concluant. La Suzuki SX4 2010 à hayon est agréable à conduire, économe d’essence et sa versatilité a été améliorée. L’essai se poursuit toujours puisque la voiture m’appartient et c’est un achat qui me satisfait pleinement. Le seul point négatif ne concerne pas la voiture comme telle mais plutôt l’attitude du concessionnaire. J’ai pris possession de la voiture le 23 juin 2010. L’expérience d’achat fut plutôt agréable et comme j’avais été échaudé avec l’achat d’une fourgonnette, j’ai pris soin de bien choisir un concessionnaire près de chez moi, à 10 minutes pour être précis. Le problème, c’est que Joliette Suzuki Subaru a cessé de vendre des Suzuki le 1er octobre me forçant ainsi à me rendre à 60 kilomètres pour avoir droit à un service Suzuki. J’aurais aimé qu’on m’avertisse de la situation lors des négociations afin que je fasse un choix éclairé. Mais il est évident qu’on ne voulait pas risquer de perdre une vente! De mon côté, je ne pouvais me douter de cette fin abrupte des ventes puisque la concession existait depuis 22 ans. C’est le point négatif de cette histoire mais la voiture n’a rien à se reprocher. Juste qu’ici, elle est fiable à 100%. J’en rachèterais une autre sans hésiter…

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