Comment tuer la culpabilité sans remord

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Je n’ai volé ni tuer personne.

Je n’ai maltraité aucun animal ni être humain.

Je n’ai violé ni loi ni bipède.

Quand je marche, je respecte les limites de vitesse maximales et je mets mon clignotant…

Et je pratique la maxime qui dit de ne pas faire aux autres ce que je n’aimerais pas me faire faire.

Pourtant, il n’y a pas très longtemps, il m’arrivait de me sentir coupable et d’avoir des remords. Qu’en est-il aujourd’hui? Le sentiment de culpabilité se manifeste de moins en moins dans mon quotidien. Pas que je sois parfaite. Non, non.  J’ai plutôt trouvé LA solution.

Avant de passer tout de suite à la solution, ce serait judicieux de comprendre l’origine du sentiment de culpabilité et de différencier la culpabilité légitime de la culpabilité sournoise, insidieuse.  C’est pour cette dernière que la solution s’applique.

Culpabilité légitime versus Culpabilité sournoise

Un sentiment de culpabilité légitime émane d’un individu qui se sait avoir commis une infraction légale, matérielle ou morale envers un bien, un animal ou un autre être humain.  Ce sont des situations faciles à identifier : vol, viol, infraction, meurtre, contrefaçon, infidélité, détournement de fonds, pratique illégale, tromperie, vandalisme, mensonge délibéré, manquer de respect volontairement, etc. Habituellement, il y a au minimum deux « parties » qui en subiront physiquement, mentalement ou matériellement les préjudices.

Une personne « normale* » éprouvera des remords lorsqu’elle aura commis délibérément tous gestes contraires à ses propres valeurs ou aux règles du droit commun. La culpabilité ressentie pour ces actes m’aide donc à prendre conscience de ma responsabilité et les remords me signaleront que je dois réparer mon geste envers la personne concernée, lorsque c’est possible, et rétablir ainsi l’équilibre en moi (respect de mes valeurs).

* Il semblerait que le manque de remords, un déficit affectif profond et incurable, l’absence de honte et de dégoût de soi fassent partie des caractéristiques des individus diagnostiqués comme souffrant de psychopathie.

Au contraire la culpabilité sournoise est celle qui est presque qu’exclusivement malsaine pour la personne qui la ressent.  Elle émane principalement des exigences qu’on s’impose sans égard à nos limites physiques et capacités affectives ou mentales du moment.  Et ces fameuses exigences qu’on s’impose proviennent généralement de ce qu’on croit que les autres attendent de nous ou ce qui est moralement acceptable pour être aimé ou être traité comme faisant partie de la « gang », soit les gens normaux.

*****

Évidemment, c’est de ma propre expérience dont il est question sur ce blog. Comme nous n’avons pas le même chemin de vie, il se peut grandement que vous ne vous identifiiez pas du tout aux exemples que je vous présenterai. Par contre, je suis certaine qu’en fouillant un peu dans votre propre passé (ou présent), vous trouverez facilement des situations dans lesquelles vous vous laissez vivre des remords et de la culpabilité.

Donc, dans mon cas, les situations pour lesquelles j’ai ressenti des remords ou de la culpabilité sont surtout celles reliées à mon rôle de maman et capacités parentales :

  • J’ai envoyé mes bébés en garderie (CPE) dès leurs 7 mois d’âge. À temps partiel au début, mais rapidement à temps plein pour m’assurer de conserver ma place.  Ma fille a continué d’aller en garderie lors de la naissance de son frère.  Et j’ai envoyé les deux à temps plein avant même la fin de mon congé de maternité.
  • Je n’ai pas inscrit mes enfants au hockey, patin artistique, Baseball, soccer, etc, parce que ça ne me tentait pas de me lever à 5h30 les fds, et ce, malgré leurs désirs. Il paraîtrait que je les empêche de se réaliser…
  • J’ai déjà donné des tapes sur les fesses à mes enfants et crié mon désespoir quand je retrouvais le sac de pépites de chocolat dans la laveuse dans une brassée propre de blanc, le panier de peignes et élastiques  à cheveux complet dans la cuvette de toilette, etc.  Je suis bonne pour le purgatoire…
  • Je couche mes enfants à 20h, 7 jours sur 7, pour avoir un temps seulejuste pour moi.  Quelle mère ingrate je fais!

Mais autrement, il y a toutes les situations dans lesquelles j’ai ressenti le jugement des autres (collègues, famille, voisinage, école, membres de forum, etc.) dans leurs regards, leurs non-dits ou leurs paroles supposées être pour mon bien ou pour mon « apprentissage ».

Tout alors devient une source de culpabilité : alimentation, habillement, éducation, emploi… Il suffit de se comparer à ce que les autres (et les médias) finissent par nous faire croire de ce qui DEVRAIT ce faire, être ou se dire pour le bien des AUTRES (nos enfants, notre partenaire, etc.).  Bref, on se sent coupable de ne pas avoir été à la hauteur de ce que nous croyons devoir faire, devoir être, ou de ce que les autres attendent de nous.

Alors comment tuer la culpabilité sans remord ??!!

C’est tellement simple que je me demande si vous êtes prêts à le découvrir. (Heille Mlle!!  Mange donc de la crotte… LOL)  Non, je suis sérieuse!  Quand une solution est trop simple, notre ÉGO (mental) se dit que c’est trop beau pour être vrai, et que seule les techniques sophistiquées méritent d’être considérées. Ha… OK. Je vous fais confiance.  Je vais présumer que vous êtes prêts.

En voici les deux postulats :

– Faire de son mieux en tout temps;

– Prendre conscience que ce que nous avons fait, était à ce moment ce que nous pouvions faire de mieux sinon nous aurions fait autrement.

Entretenir des remords pour les choix que j’ai faits ne sert absolument à rien, sinon que de me faire du tort psychologiquement.  Je dois réaliser que ce que je fais, je le fais au mieux de mes connaissances et capacités du moment.  J’ai le droit de me tromper.  J’ai le droit de faire différent.  J’ai le droit de me choisir EN PREMIER. Je peux choisir d’être heureuse malgré mes choix passés.

Votre “mieux” change d’instant en instant.

Quelles que soient les circonstances,

faites simplement de votre mieux et

vous éviterez de vous juger.

– Les 4 accords Toltèques

Je prends MAINTENANT conscience que ce que j’ai fait est ce que je croyais faire de mieux et juste pour moi et eux. Et qu’à ce moment-là, ce que je faisais était teinté des connaissances, des limites, des ressources, des croyances, des blessures émotionnelles et affectives et de l’éducation reçue.

Et maintenant?

J’ai essayé de vous condenser le tout sans en perdre l’essentiel.  Mais, il se peut que vous ayez besoin d’approfondir le sujet, parce que cela semble à priori trop simple.

Je vous suggère alors la lecture du livre « Les 4 accords Toltèques » de Miguel Ruiz.  Dans ce petit livre très facile et rapide à lire, il y a justement un chapitre consacré au 4e accord Toltèque : « Faites toujours de votre mieux ».

Et en voici un passage :

Il n’y a pas d’obligation de réussir, il n’existe qu’une obligation de faire au mieux. Votre « mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets. Tentez, entreprenez, essayez d’utiliser de manière optimale vos capacités personnelles. Acceptez de ne pas être parfait, ni toujours victorieux.

Soyez indulgent envers vous-mêmes, car personne d’autre le sera.

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