Affaire Lauvergon : les dessous d’un scandale d’Etat

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A la suite de son départ de la société Areva, qu’elle dirigeait depuis 2001, Anne lauvergeon avait tenté de jeter le discrédit sur ses successeurs, en multipliant les procédures à leur encontre. Plusieurs mois après, des révélations du journal Le Monde ainsi que de la Commission des Finances de l’Assemblée, jettent une lumière crue sur cette affaire.

On le sait, à la manière d’un Arnaud Lagardère en son temps, Anne Lauvergeon a longtemps choisi de paraître incompétente plutôt que malhonnête. Il faut dire qu’acheter 1,8 milliards d’euros une société (Uramin) qui en vaut à peine 300 millions (et qui, nous apprend un document publié par le magazine Challenges, lui avait été proposée environ ce prix là avant l’OPA de 2007) n’est pas un exploit inoubliable !

Mais la réalité est toute autre. Suite à la multiplication d’enquêtes lancée par Areva (via les sociétés d’investigation Alps Services et Apic notamment) et par les autorités françaises (via l’Assemblée nationale et le parquet), les informations affluent sur ce qui pourrait bien s’avérer un scandale d’Etat. Derrière le surcout colossal de l’OPA sur Uramin, les enquêteurs évoquent des centaines de millions de commissions occultes qui auraient pu être versées à divers intervenants, notamment en Afrique du Sud… où Areva ambitionnait de vendre ses EPR.

Dans un premier temps, la justice française s’est donné le ridicule de tomber dans le panneau tendu par la défense d’Anne Lauvergeon, en attaquant les sociétés et les responsables (notamment Mario Brero et Marc Einchinger) qui avaient initiés les enquêtes sur cette opération (au motif que leurs méthodes auraient pu porter atteinte à la « vie privée »).

Mais nul doute désormais que les vrais responsabilités vont enfin apparaître, et que les manœuvres de diversions vont faire long feu.

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